• 05 / Feb / 2025
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Diabète : le mal du siècle

 

   

     Le diabète est une maladie non transmissible évolutive et chronique qui se caractérise par un taux élevé de sucre dans le sang. Il apparaît lorsque le pancréas ne produit pas assez d’insuline, l’hormone qui régule la concentration de sucre, ou lorsque l’organisme n’utilise pas correctement l’insuline qu’il produit.

   Il existe 3 types de diabète : le diabète de type 1, le diabète de type 2 et le diabète gestationnel. Dans les 3 cas, sans traitement, le taux de sucre s’élève dans le sang conduisant à des complications.

·         Le diabète de type 1

    C’est un diabète qui touche plutôt les personnes jeunes. Il est dû à la destruction des cellules du pancréas produisant l’insuline.

·         Le diabète de type 2

    Il apparait surtout chez les personnes en surpoids ou obèses après 40 ans. Il est dû à une résistance du corps à l’insuline, cette hormone ne parvenant plus à faire rentrer le sucre dans les cellules.

·         Le diabète gestationnel

     C’est un diabète qui survient uniquement chez la femme et ce pendant la grossesse. Celles qui en souffrent ont par la suite de grandes prédispositions au diabète de type 2.

    Les complications du diabète peuvent entraîner un infarctus du myocarde, un accident vasculaire cérébral (AVC), la cécité, une insuffisance rénale et l’amputation des membres inférieurs… En 2012, le diabète était à l’origine direct de 1,5 million de décès dans le monde. Et on estime qu’un taux de glycémie plus élevé que le niveau optimal a provoqué 2,2 millions de décès supplémentaires en augmentant directement les risques de maladies cardiovasculaires et d’autres affections.

    C’est un fait, la prévalence du diabète a augmenté plus rapidement dans les pays à revenus faibles et intermédiaires que dans les pays à revenus élevés. Selon le dernier rapport de l’OMS, le continent Africain ne fait pas exception à cette triste règle. il compte parmi les trois régions les plus touchées dans le monde (avec l’Asie du Sud-Est et la région méditerranéenne orientale, respectivement 7,8% et 4,5%).

    Le surpoids et l’obésité constituent des facteurs à l’origine de cette augmentation spectaculaire. La plus forte prévalence en Afrique est enregistrée en Égypte avec un taux de 16,2%, suivie de la Libye (13,7%) et de l’Algérie (10,5%), alors que le plus faible taux est celui du Burundi avec 2,6%.

     Jusqu’à très récemment, parler de problèmes dus à l’alimentation en Afrique renvoyait à des images d’enfants ou d’adultes sous-alimentés aux visages creusés, décharnés et aux ventres ballonnés. Elles ressurgissent encore dans certaines zones frappées par la sécheresse excessive, la famine et les conflits. Mais aujourd’hui, en majorité, ce que l’on observe, c’est de graves problèmes de surpoids qui prédominent, frappant principalement les grandes villes. Cette surexposition à l’obésité touche aussi bien les classes aisées que les classes populaires et est en grande partie causée par un changement radical des habitudes alimentaires et à une forte baisse de l’activité physique.

 

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   L’alimentation contemporaine, plutôt riche en matières grasses végétales et encore plus en origine animale (viande, œufs, produits laitiers…), les produits industrialisés très riches en sucre, en sel et en conservateurs, s’ajoutant à une alimentation traditionnellement riche en glucides (céréales) font qu’un point de non-retour a été atteint. Les produits comme les huiles, les mayonnaises, les cubes de bouillon, le concentré de tomates, les plats frits, le sel alimentaire, les biscuits et gâteaux qui envahissent nos commerces en Afrique sont de véritables bombes à retardement et constituent un éventail hypercalorique, hyper gras mais surtout hyper sucré des habitudes de consommations de nos concitoyens. A cela s’ajoute une très forte croissance de l’urbanisation accentuant la sédentarité par la généralisation du travail immobile (bureaux), la fréquentation quotidienne des moyens de transport motorisé en lieu et place de la mobilité physique ainsi qu’une forte prédominance des jeux vidéo et écrans interposés pour les plus jeunes. A cela s’ajoute un profond encrage dans les croyances urbaines que le surpoids et l’obésité sont des signes manifestes de richesse et de bonne santé. Cela est encore vrai dans certains pays où une femme en fort embonpoint est le reflet des bonnes attentions que lui prodigue son époux. A contrario, un adulte au physique mince ou qui ne grossit pas sera supposé malade ou souffrant de difficultés financières.


 

 

 

    Il faut également rappeler qu’en 2009, l’Afrique a dépassé le milliard d’habitants, dont 40% vivaient dans les zones urbaines. Les spécialistes prévoient qu’à l’horizon 2050, la population totale des villes africaines passera à 1.23 milliards d’habitants soit 60% de la population totale.

   Dans le traitement du diabète, il existe deux types de traitement, les médicamenteux et les non médicamenteux.

-       LES TRAITEMENTS MEDICAMENTEUX

 

·         Les différents types d’insuline

 

L’insuline qui est injectée régulièrement remplace l’insuline qui n’est plus produite par l’organisme ou qui n’est plus efficace. Cela signifie que la régulation de la glycémie n’est plus automatique. L’intervention du médecin traitant permet de déterminer en fonction des informations médicales collectées quel type d’insuline sera idéal. En effet, il en existe trois (3) sortes :

 

Ø  les insulines lentes qui ont une action durant toute la journée permettant ainsi de couvrir les besoins journaliers en insuline

 

Ø  les insulines rapides qui permettent de réduire la glycémie rapidement après un repas

 

Ø  les insulines mixtes qui sont un mélange d’insuline lente et rapide

               

·      Les antidiabétiques oraux (ADO)

 

Il s’agit de médicaments hypoglycémiants c’est-à-dire qu’ils ont pour objectifs de faire baisser la quantité de sucre dans le sang.

 

-       LES TRAITEMENTS NON MEDICAMENTEUX

    

     Il s’agit de trois manières permettant de contrôler sa glycémie 

 

·         L’enseignement thérapeutique qui permet de mieux comprendre son organisme et ainsi les modifications causées par la maladie afin de mieux anticiper changements imposés par le diabète au fil des années. Il permet également de mieux comprendre ce qui se passe dans son corps lorsque l’on est atteint de diabète et ainsi pouvoir estimer la quantité de sucre nécessaire quotidiennement mais aussi éviter les crises d’hypoglycémie.

 

·         La modification du régime alimentaire est une évidence pour un diabétique. Vu que le taux de sucre ne se régule plus automatiquement chez ce dernier, l’alimentation reste le levier qui permet de l’ajuster et ainsi éviter les pics de sucre (hyperglycémie).

 

·         L’activité physique demeure quant à elle le point final sur lequel tous les efforts demeurent. Elle permet de réguler le taux de cholestérol, la tension artérielle, le poids mais aussi le stress. Avec tous ces bienfaits, elle permettra ainsi d’éviter la survenue d’un diabète chez un pré diabétique.

 

 

 

 

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    En résumé, il faut noter que le diabète, contrairement aux légendes urbaines et aux informations qui pilulent sur internet n'est pas une maladie dont on guérit mais on peut très bien réussir à vivre avec, en respectant les recommandations médicales, en changeant considérablement ses mauvaises habitudes et en ayant une hygiéne de vie qui soit en adéquation avec les exigences de cette maladie pernicieuse.

 

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Monica Kalla-Lobé.